Le terme « eaux résiduaires urbaines » désigne en particulier les eaux usées domestiques. Il s’agit des eaux usées provenant principalement des activités à la maison et dans des établissements résidentiels. Elles sont produites par le métabolisme humain (nos excrétions) et par nos activités domestiques (toilette, vaisselle, activités de ménage…).
Parmi ces eaux usées, on distingue les eaux de douche ou de bain, appelées eaux grises, des eaux des toilettes (WC), qui sont appelées « eaux vannes » ou eaux noires du fait de leur charge plus importante en matière organique.
Les eaux usées domestiques charrient donc non seulement les matières organiques et les micro-organismes issus des excrétions (fèces potentiellement pathogènes et urines, soyons technique) mais aussi les résidus de nos lavages domestiques : produits vaisselle, savons, shampoings, détergents, résidus alimentaires… De nombreux résidus pharmaceutiques étant excrétés par l’être humains, ils se retrouvent dans les eaux vannes (« eaux noires »).
Toutes ces eaux usées sont acheminées par les égouts dans les stations d’épuration municipales, où elles sont traitées et « dépolluées », en particulier pour réduire leur teneur en matière organique et en azote et phosphore, afin de préserver l’environnement et les milieux aquatiques. Mais ces stations municipales ne sont pas équipées pour dépolluer et épurer les centaines de micropolluants, en particulier perturbateurs endocriniens, qui proviennent des médicaments, des produits d’entretien ménager et des cosmétiques. D’où la décision prise par l’Europe en 2024 (= le vote de la directive DERU 2) d’appliquer le principe pollueur payeur, en faisant payer les entités qui mettent sur le marché les produits.
Les autres eaux résiduaires urbaines sont les suivantes :
- le mélange d’eaux usées domestiques et non domestiques
- le mélange d’eaux usées domestiques et d’eaux de ruissellement urbain
- le mélange d’eaux usées domestiques, d’eaux usées non domestiques et d’eaux de ruissellement urbain.
Quant aux eaux usées non domestiques, ce sont celles qui proviennent d’activités commerciales, industrielles ou économiques.
Source : article 2 de la directive DERU 2